dimanche 19 avril 2015

La carte Lego de J.R. Schmidt

Les cartes nous permettent d’observer le monde par l’intermédiaire de divers objets : posters à épingler au mur, globes terrestres et autres moulages plastiques topographiques. En voici un nouveau à ajouter à la liste : la représentation en lego! Vous savez, ces petites briques multicolores que vous assembliez minutieusement pour construire une belle voiture ou un château fort (1).


En y regardant de plus près avec un œil de cartographe, ces petites briques élémentaires sont une analogie parfaite des pixels qui composent les versions informatiques des cartographies actuelles ; une grande partie des représentations de données et des images satellites numériques est en effet au format raster et fournit ainsi une base naturelle pour recréer les formes du monde.


C’est précisément la méthode utilisée ici par l’artiste J.R. Schmidt pour représenter New York : une série de cartes pixellisées et des images satellitaires lui ont permis de codifier son paysage lego : les blocs aux couleurs étranges (en tout cas il ne me semble pas en avoir eu de cette couleur) sont associés pour produire une belle métaphore de la diversité et de la complexité de la grande pomme… La hauteur de ces blocs nous donne la skyline (2) de la ville avec ces buildings caractéristiques (on y distingue d’ailleurs nettement Manhattan). Les arrondissements environnants affichent des changements d’élévation plus subtiles et les couleurs s’estompent doucement à l’approche du fleuve Hudson et de sa mosaïque de bleus.


La carte en entier :


Carte Lego


Une carte originale et pleine de couleurs qui m’a rappelé celles de mon enfance.


Plus de détails sur le site Web de J.R. Schmidt ici.


(1): sauf si vous étiez plus férus de playmobiles. C’était généralement soit l’un, soit l’autre; les deux géants du jouet se partageant assez équitablement le cœur des petits français.


(2): ou  « panorama urbain » : vue partielle ou totale des immeubles et structures élevés d’une ville. On peut aussi le décrire comme la ligne d’horizon artificielle dessinée par la structure d’ensemble de la ville. On emploie souvent ce terme lorsque la présence de gratte-ciel donne à cette ligne d’horizon un caractère spectaculaire ou fortement reconnaissable (source : Wikipédia)


 


Sources : ICA, cargocollective.com/jrschmidt



La carte Lego de J.R. Schmidt

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie

dimanche 12 avril 2015

Nukemap, ou la guerre nucléaire interactive

En ces temps d’accord Américano-Iranien sur le nucléaire civil, voici une carte interactive très à propos, qui permet de visualiser les effets d’un bombardement nucléaire de votre ville, ou d’une autre que vous n’aimez pas (puisqu’ici c’est vous qui décidez).


Le sujet est un peu macabre mais, loin de vouloir effrayer, le créateur de cet outil souhaite simplement mieux faire comprendre les dangers de l’arme nucléaire en vulgarisant ses conséquences. Alex Wellerstein, Historien des sciences à l’institut de technologie Stevens (New Jersey), explique “Qu’une arme nucléaire émette 500 rem (ancienne unité de mesure des doses de radiation, remplacée par le sievert) de rayonnement sur un rayon donné signifie peu de chose pour la plupart des gens. Mais lorsque vous couplez cela avec une illustration de la distance sur une ville qu’ils connaissent bien, avec une description qualitative des effets, alors le sens devient très clair pour tout le monde.”


Le résultat est en effet clair et particulièrement précis puisque la carte nous permet de choisir un type d’ogive nucléaire (parmi les nombreuses variétés existantes actuellement dans les divers arsenaux  mondiaux) et de voir leur impact immédiat et les retombées en fonction de la direction du vent (sauf, bien entendu, si le nuage doit passer la frontière française).


Ci-dessous les dégâts causés par un bombardement de Lyon avec la bombe Tsar, le modèle le plus puissant jamais créé par l’ex-URSS :


Bombardement de Lyon


On voit qu’il faudra se trouver bien loin de la capitale des Gaules pour être un tant soit peu à l’abri : Bourg-en-Bresse, Mâcon et malheureusement également Saint-Etienne sont également touchés.


Les différents cercles concentriques représentent de manière très détaillée les effets sur la ville et ses habitants (les dommages étant bien entendu croissants à mesure que l’on s’approche de l’épicentre). En gros, si vous vous trouvez dans le cercle rouge vous êtes quasiment certain de mourir rapidement (et tous les immeubles sont détruits), si vous êtes dans la zone orange vous devriez mourir aussi, mais un peu plus tard…


En espérant que nous n’ayons jamais l’occasion de vérifier l’exactitude de ces simulations.


Sources : dailydot.com, bigbrowser.blog.lemonde.fr



Nukemap, ou la guerre nucléaire interactive

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie