dimanche 29 juin 2014

Le selfie selon la NASA

Le selfie étant à la mode ces temps-ci voici une carte un peu spéciale: un selfie de l’humanité!


Le 22 avril dernier (à l’occasion de la journée de la terre), la NASA avait, comme un peu tout le monde ces temps-ci, lancé son grand concours de selfie1.


Bien sûr, Nasa oblige, l’échelle de ce dernier est un peu différente des photos un brin égocentriques que l’on croise régulièrement sur nos chers réseaux sociaux. Voici un portrait de la Terre construit avec 36 000 photos de ses habitants!


A l’appel de la NASA ces selfies avaient donc étés postés sur les réseaux sociaux avec le Hashtag #GlobalSelfie. Les internautes de 113 pays ont joué le jeu pour participer à la construction de ce montage en très haute résolution de 3,2 gigapixels (3,2 milliards de points).

Vous pouvez visualiser et zoomer sur cette mosaïque géante ci-dessous, et peut-être y trouver votre photo ou celle de votre voisin, ou de son chien (il y a même quelques animaux):


 


1: pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est un selfie (mais ils ne doivent plus être très nombreux tellement il est difficile d’y échapper aujourd’hui), on pourrait simplement le traduire par “auto-portrait”.


 


 



Le selfie selon la NASA

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie

dimanche 22 juin 2014

Autogeography de Saul Steinberg

J’aime beaucoup cette œuvre de l’artiste Saul Steinberg, à la croisée de la cartographie, de la peinture de paysage et de l’art naïf.


Saul Steinberg (né à Râmnicul Sărat en Roumanie le 15 juin 1914 dans une famille juive, et décédé à New York le 12 mai 1999) est un artiste américain, dessinateur de presse et illustrateur devenu célèbre par ses dessins dans le New Yorker, où il s’essaya à toutes les techniques graphiques, à la sculpture et au collage.


Saul Steinberg a dessiné des cartes pendant la majeure partie de sa vie (cartes de lieux réels ou imaginaires, cartes de mots et de concepts). Souvent, ces cartes sont des lieux réels évoqués par des constructions mentales de l’artiste, comme dans “la vue du monde de la 9ème Avenue”, sa célèbre couverture du New Yorker du 29 Mars 1976.


La vue du monde de la 9ème Avenue de Saul Steinberg La vue du monde de la 9ème Avenue de Saul Steinberg


Cette carte, libre de droits, a fait le tour du monde et reste aujourd’hui l’œuvre qui l’identifie le plus facilement. Il y a cependant une autre carte magnifique, dessinée dix ans plus tôt: Autogeography. Bien que prévue pour le New Yorker, elle n’a jamais été publiée du vivant de l’auteur.


Autogeography de Saul Steinberg Autogeography de Saul Steinberg


On peut y voir, en vue plongeante, un territoire verdoyant parsemé de nombreux toponymes de tous les coins du monde qui sont autant de lieux qui ont comptés dans la vie de Saul Steinberg. Une rivière sinueuse traverse le territoire et prend sa source non loin de sa ville de naissance (5ème lieu sur la rive gauche).  En bas à droite de la carte, la rivière longe un petit lac avec une île sur laquelle se trouve la ville de Milan où il vécut pendant 8 ans (de 1933 à 1941). Sur la rive nord du lac on trouve également la localité de “Tortoreto (Teramo) qui abritait un camp d’internement de juifs et où il fut envoyé par le gouvernement fasciste…  Chacun de ces lieux représente certainement d’autres fragments de la vie de l’auteur.


Pour en savoir plus sur la vie de Saul Steinberg, voir “QUEST, Journal in Contemporary Jewish Issues” publié par le centre pour la documentation juive contemporaine à Milan (CDEC). Une version en ligne est disponible ici.



Autogeography de Saul Steinberg

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie