dimanche 27 avril 2014

Une carte en temps réel de la natalité et de la mortalité mondiale

Cette carte interactive (version animée ici) publiée par le site The Atlantic, et qui date déjà de quelques mois, nous montre les variations de population sur notre bonne vieille terre.Elle présente une alternance rapide de points verts et de points rouges qui annoncent, respectivement, les naissances et les décès dans chaque pays. Outre le rendu sympa du clignotement des points, on est vite impressionné par la rapidité d’apparition de ces points et par le fait que derrière chacun d’eux se trouve une vie qui s’éteint ou qui s’éveille (comme les volcans). La prédominance des points verts est d’ailleurs flagrante après un petit moment d’observation: chaque jour la population mondiale augmente de 232 000 individus, alors que 170 000 personnes meurent. A ce rythme, la planète devrait compter 10 milliards d’être humains en 2050.


La visualisation couvre 230 pays avec pour chacun les statistiques sur les naissances et morts extraites du World Factbook de la CIA (pour ceux qui se posaient la question, ce ne sont donc pas des données réelles et en direct mais la représentation de statistiques).


C’est après avoir créé une simulation pour le nombre de morts et de naissance aux Etats-Unis que  Brad Lyon, mathématicien, développeur et donc cartographe, a voulu étendre le concept à l’international:


” Ce qui m’a intéressé au départ était simplement la curiosité sur ce à quoi pourraient ressembler les modèles de naissances et de morts, basés sur les statistiques actuelles, avec l’envie d’en apprendre davantage sur les nouvelles technologies Web. “


Si vous êtes intéressés par la technique et par ses autres projets, vous pouvez aller faire un tour sur le blog de Brad Lyon.


La véritable carte animée en temps réel se trouve ici.



Une carte en temps réel de la natalité et de la mortalité mondiale

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie

dimanche 13 avril 2014

Une carte mondiale des particules atmosphériques

On parle beaucoup,  ces temps-ci, de pollutions aux particules où les seuils d’alerte sont régulièrement dépassés dans les principales agglomérations françaises. Les 3 principaux responsables sont l’industrie manufacturière, l’agriculture/sylviculture et le résidentiel/tertiaire (non le transport routier n’est même pas sur le podium).


Ces particules “volantes” ne sont pourtant pas toutes polluantes et émises par les activités humaines. On oublie donc ici les pots d’échappements pour des émetteurs plus naturels et historiques qui génèrent de gigantesques flux atmosphériques d’aérosols (ensemble de particules, solides ou liquides en suspension dans un milieu gazeux).


Cette très belle carte de la  NASA nous montre donc:


En rouge: la poussière.  La « poussière africaine » en provenance du Sahara est une source importante de particules dans l’air. Les conditions climatiques chaudes et sèches y créent des turbulences pouvant projeter la poussière à des altitudes allant jusqu’à 4 à 5 km. Ces particules peuvent y stagner pendant des semaines ou des mois et sont régulièrement entrainées par les vents jusqu’en Europe (c’est à ce moment que l’on retrouve nos voitures recouvertes d’une fine poussière rouge).


En bleu: les embruns, le sel marin propulsé dans l’air par les vents forts. Il est bien visible sur la carte, tourbillonnant à l’intérieur des cyclones. Ces embruns représentent, dans certaines zones, jusqu’à 80% des particules atmosphériques.


En vert: les feux de forêts, bien visibles en Amazonie et Afrique centrale. Ceux-ci sont une source très importante de particules. Rien qu’en Europe (qui ne se distingue pas vraiment sur cette carte) les feux de forêt et de prairie détruisent annuellement près de 600 000 hectares (soit grosso modo 2,5 fois la superficie du Luxembourg). Ces feux sont pour leur grande majorité (9 sur 10) d’origine humaine: ils ont pour causes les mégots de cigarettes, les feux de camps, le brûlage de résidus de culture ou tout simplement un acte criminel…


En blanc: les particules de sulfate provenant des volcans et des émissions de combustibles fossiles (c’est pourquoi on les retrouve au dessus des grandes zones industrialisées). En effet, ces combustions émettent du dioxyde de soufre (en plus du dioxyde de carbone) qui se combine ensuite avec la vapeur d’eau pour générer les aérosols de sulfates qui sont ensuite éliminés par le biais des pluies acides. La particularité de ces aérosols de sulfates est que, paradoxalement, ils luttent partiellement contre le réchauffement climatique en reflétant la lumière du soleil…


Ci-dessous, une animation de cette carte en vidéo, sur plusieurs jours:


Source: NASA 



Une carte mondiale des particules atmosphériques

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie

dimanche 6 avril 2014

Une carte mondiale des particules atmosphériques

On parle beaucoup,  ces temps-ci, de pollutions aux particules où les seuils d’alerte sont régulièrement dépassés dans les principales agglomérations françaises. Les 3 principaux responsables sont l’industrie manufacturière, l’agriculture/sylviculture et le résidentiel/tertiaire (non le transport routier n’est même pas sur le podium).


Ces particules “volantes” ne sont pourtant pas toutes polluantes et émises par les activités humaines. On oublie donc ici les pots d’échappements pour des émetteurs plus naturels et historiques qui génèrent de gigantesques flux atmosphériques d’aérosols (ensemble de particules, solides ou liquides en suspension dans un milieu gazeux).


Cette très belle carte de la  NASA nous montre donc:


En rouge: la poussière.  La « poussière africaine » en provenance du Sahara est une source importante de particules dans l’air. Les conditions climatiques chaudes et sèches y créent des turbulences pouvant projeter la poussière à des altitudes allant jusqu’à 4 à 5 km. Ces particules peuvent y stagner pendant des semaines ou des mois et sont régulièrement entrainées par les vents jusqu’en Europe (c’est à ce moment que l’on retrouve nos voitures recouvertes d’une fine poussière rouge).


En bleu: les embruns, le sel marin propulsé dans l’air par les vents forts. Il est bien visible sur la carte, tourbillonnant à l’intérieur des cyclones. Ces embruns représentent, dans certaines zones, jusqu’à 80% des particules atmosphériques.


En vert: les feux de forêts, bien visibles en Amazonie et Afrique centrale. Ceux-ci sont une source très importante de particules. Rien qu’en Europe (qui ne se distingue pas vraiment sur cette carte) les feux de forêt et de prairie détruisent annuellement près de 600 000 hectares (soit grosso modo 2,5 fois la superficie du Luxembourg). Ces feux sont pour leur grande majorité (9 sur 10) d’origine humaine: ils ont pour causes les mégots de cigarettes, les feux de camps, le brûlage de résidus de culture ou tout simplement un acte criminel…


En blanc: les particules de sulfate provenant des volcans et des émissions de combustibles fossiles (c’est pourquoi on les retrouve au dessus des grandes zones industrialisées). En effet, ces combustions émettent du dioxyde de soufre (en plus du dioxyde de carbone) qui se combine ensuite avec la vapeur d’eau pour générer les aérosols de sulfates qui sont ensuite éliminés par le biais des pluies acides. La particularité de ces aérosols de sulfates est que, paradoxalement, ils luttent partiellement contre le réchauffement climatique en reflétant la lumière du soleil…


Ci-dessous, une animation de cette carte en vidéo, sur plusieurs jours:


Source: NASA 



Une carte mondiale des particules atmosphériques

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie