dimanche 14 juin 2015

Jeu cartographique 3 : Géogessr

Ce troisième petit jeu cartographique n’est pas, cette fois, produit par Google mais il en utilise tout de même les services… Avec Géogessr vous allez embarquer pour un voyage qui vous emmènera dans le monde entier, des routes les plus désolées d’Australie aux rues animées de New York.


Ce jeu a été créé par Anton Wallén, développeur suédois qui utilise ici l’API Version 3 de Google Map et donc les images de Googles street view pour mettre à rude épreuve vos compétences de globetrotteur…


Le concept est simple : le site web charge une image street view aléatoire (n’importe où dans le monde) et à vous de débusquer des indices qui vous permettrons d’identifier les lieux! Les indications sont généralement assez nombreuses mais vous devrez certainement vous promener un peu pour trouver des détails intéressants comme la langue locale (observez par exemple les enseignes de magasin) ou encore des panneaux qui indiquent les localités alentour.


Lorsque vous vous êtes fait une idée des lieux il suffit de placer le marqueur sur la carte en bas à droite pour confirmer à quel point votre sens de l’orientation est aiguisé (ou pas). Vous marquerez un nombre de point proportionnel à la distance réelle du lieu.


Attention ce jeu intelligent et instructif peut devenir très addictif, surtout lorsque l’on passe au mode challenge pour défier des amis. A noter qu’en cliquant sur « more maps » en bas de l’écran de l’accueil on peut choisir des thématiques (Exemples : Paris, Union européenne, lieux célèbres…).


A vos boussoles :  Géogessr



Jeu cartographique 3 : Géogessr

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie

lundi 25 mai 2015

Une carte des zones de biodiversité à protéger

Jeudi dernier (22 mai) c’était la journée mondiale de la biodiversité et elle avait cette année pour thème : « la biodiversité pour le développement durable ». Cette date du 22 mai coïncidait avec l’anniversaire de la Conférence de Nairobi du 22 mai 1992, au cours de laquelle les pays membres des Nations Unies ont finalisé la rédaction de la Convention sur la diversité biologique. Celle-ci a ensuite été définitivement adoptée le 5 juin 1992, à Rio de Janeiro (Brésil) lors du Sommet de la Terre.


Aujourd’hui voici une belle carte qui illustre bien la situation actuelle et les objectifs de cette journée. Mais avant de passer aux aspects cartographiques, un petit rappel des enjeux:


La protection de la biodiversité est un des grands défis de ce début de 21ème siècle


La disparition des espèces s’est en effet considérablement accélérée ces dernières décennies (de 1000 à 10 000 fois plus rapidement que le taux naturel d’extinction) et nous filons tout droit vers la sixième grande vague d’extinction de l’histoire de la Terre.


Identifions quelques-uns de ces tueurs :


  • Pollution, urbanisation, déforestation et disparition des zones humides contraignent la faune sauvage à abandonner son milieu de vie. La mauvaise gestion de l’agriculture, des forêts et des pêches accélère également ce processus destructeur.

  • Le réchauffement climatique est également l’une des causes les plus importantes de l’appauvrissement de la diversité biologique, notamment par la destruction ou la transformation radicale des habitats naturels.

L’avenir de l’humanité est étroitement lié à la diversité biologique


Plus de 3 milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine et côtière, et quelque 1,6 milliard de plus comptent sur les forêts et les produits forestiers non ligneux pour trouver leurs moyens de subsistance (1). Les services écologiques rendus par cette biodiversité sont nombreux et indispensables au développement durable et à notre confort quotidien: maintien de la qualité de l’air, prévention des catastrophes naturelles, production de médicaments, ressources alimentaires : la nature joue un rôle vital dans le quotidien de nombreuses populations à travers le monde. Il apparaît donc aujourd’hui essentiel de lier biodiversité et économie afin d’atteindre des objectifs économique et sociaux durables. Cette perspective d’intégrer la nature à la sphère mercantile est plutôt effrayante et porteuse de risque mais puisque la simple préservation de ce patrimoine, sans arrière-pensée, est aujourd’hui plutôt utopique, pourquoi pas…


Une carte pour identifier les zone  de concentration de la biodiversité


Après cette introduction un peu trop longue, voici une carte qui illustre bien le propos (et c’est tout de même le but de ce blog).


Biodiversité


Si vous ne l’avez pas déjà vue(2), cette carte de la biodiversité mondiale est produite par le Dr. Clinton Jenkins, de l’Université d’État de Caroline du Nord. Avec des collègues américains et britanniques, il a cartographié les plus grandes concentrations mondiales d’amphibiens, d’oiseaux et de mammifères avec une précision 100 fois supérieure aux précédentes estimations, ce qui nous donne un instantané de la santé de la biodiversité à l’échelle 10 km par 10 km. Selon lui « Nous devons savoir où vivent les espèces, celles qui sont vulnérables, et où les actions humaines les menacent. Nous avons de meilleures données que par le passé – et de meilleures méthodes analytiques. Nous les avons mariées à des fins de conservation ».


Ces données révèlent des tendances de la biodiversité pour les différents types d’espèces, avec des rouges profonds et des jaunes illustrant la densité la plus riche au cœur de l’Amérique latine (forêt amazonienne),  tandis que les tons de bleu dans les déserts du monde indiquent une moindre concentration. Les chercheurs espèrent que ces données permettront aux décideurs de faire un meilleur usage des ressources limitées de conservation pour protéger les espèces les plus vulnérables de la planète.


La série suivant, centrée sur l’Amérique du sud, indiquent les régions où la densité de la biodiversité est la plus riche pour les oiseaux (à gauche), les mammifères (au centre), et les amphibiens (à droite) :


Biodiversité amérique du sud


Le Dr Lucas Joppé, de Microsoft Research à Cambridge, co-auteur de l’étude, explique que les zones de biodiversité les plus importantes présentent un taux plus élevé de protection que la moyenne mondiale. Malheureusement, il est encore insuffisant compte tenu de l’importance de ces zones”. “Il existe une inquiétude croissante [concernant le fait] que nous sommes à court de temps pour développer le réseau mondial d’aires protégées”, poursuit-il. “Le choix des régions du monde bénéficiant d’une protection finira par décider quelles espèces survivent et lesquelles vont disparaître.


Voici également une illustration du gradient latitudinal de densité de la biodiversité (qui est logiquement plus importante dans la zone intertropicale).


Biodiversité amérique du sud 2


Si vous voulez en savoir plus sur ce thème de la biodiversité :


  • La carte des espaces protégés en France (sur Géoportail) : http://geoportail.fr/url/7F7T6Y

  • Le tout nouveau plan national d’actions en faveur des abeilles et des pollinisateurs sauvages qui a pour objectif de faire des abords routiers des espaces d’accueil pour les insectes pollinisateurs, mais qui ne règle malheureusement pas le problème essentiel des pesticides qui déciment les abeilles : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-accotements-routiers-au.html

  • Les sites web du PNUE (Programme des nations unies pour l’environnement) et de la CNB (convention sur la diversité biologique).

1 : cette étude a déjà 2 ans (juin 2013) mais j’ai pensé que le moment était approprié pour la ressortir. La carte n’a de toute façon pas du beaucoup changer, avec juste un peu moins de rouge et de jaune…


2 : selon les Nations Unies


Sources : www.in-terre-actif.com, www.developpement-durable.gouv.fr, www.notreterre.org, http://e360.yale.eduwww.savingspecies.org



Une carte des zones de biodiversité à protéger

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lundi 18 mai 2015

The refugee project : une carte des réfugiés dans le monde depuis 1975

Depuis mercredi 13 mai la commission européenne a mis en place un plan d’action « immigration » dont la mesure phare est la création de quotas pour les pays membres; cette question des réfugiés est au centre des attentions après l’hécatombe du 21 avril dernier et la mort de 800 personnes dans le naufrage du chalutier au large de la Libye. Ce drame a eu lieu aux portes de notre citadelle européenne, Eldorado des migrants, mais ce phénomène est mondial et chaque jour c’est 23 000 personnes qui doivent fuir leur domicile pour échapper aux guerres, conflits, persécutions et violations des droits de l’homme. Certains trouvent un endroit sûr à l’intérieur de leur propre pays, tandis que d’autres ont besoin de fuir plus loin. Nombreux sont ceux qui ne reviendront pas, les épreuves du voyage (océan, champs de mine,…) auront raison d’une partie d’entre eux, les autres, plus chanceux, franchiront des frontières internationales et deviendront des réfugiés.


La carte interactive du Refugee project mené par l’Agence Hyperact synthétise des données du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) pour nous raconter visuellement ces migrations forcées à travers le monde depuis 1975. Pas moins de 500 heures de travail ont été nécessaires pour élaborer ce projet et mettre en forme cette montagne de données.


Comment sont représentées les données de cette carte des réfugiés:


  • La taille des cercles varie en fonction de l’évolution du nombre de migrants depuis le pays.

  • Les lignes qui partent de ces cercles représentent les parcours des réfugiés vers les pays où ils ont obtenu l’asile.

  • A gauche de la carte sont indiqués le nombre de réfugiés en pourcentage de la population et les pays qui sont, chaque année, les plus concernés par les départs de réfugiés.

Refugee project


Les auteurs sont même allés plus loin en nous donnant la possibilité (en cliquant sur le titre en blanc) d’en apprendre plus sur les principales crises à l’origine de ces flux, en donnant des explications historiques et des éléments de contexte. Il est ainsi possible d’avoir des précisions sur certains cercles particulièrement importants (par exemple : génocide Rwandais en 1994, invasion de l’Afghanistan en 2001, guerre du Darfour en 2003,…) Les exemples sont nombreux et l’imagination humaine dans ce domaine quasi sans limite…


Cette carte des réfugiés donne également la possibilité très intéressante de changer de point de vue et d’afficher les données sur les pays d’accueil et donc de voir l’évolution de l’asile dans un pays donné, ainsi que les origines des demandeurs. On y apprend d’ailleurs des choses étonnantes qui vont à l’encontre des idées reçues, par exemple : en 2012 les SriLankais ont été les plus nombreux à être accueillis en France, suivis par les Cambodgiens. Ou encore, en 2009, 2010, 2011 et 2012 les deux pays qui accueillaient le plus de demandeurs d’asile étaient l’Iran et le Pakistan…


Si vous souhaitez parcourir par vous même ce formidable outil, c’est ici.


Le droit international impose aux nations unies d’assurer la protection des demandeurs d’asile en raison d’une crainte fondée d’être persécutés pour des raisons de race, de religion, de nationalité, d’appartenance à un groupe social particulier ou opinion politique. Les auteurs de la carte souligne que les données représentées sont toutefois lacunaires puisque, par exemple, les réfugiés pour raisons de catastrophes naturelles ou raisons économiques ne sont pas comptabilisés. En l’état les chiffres sont tout de même impressionnants : en 1975 on comptait environ 3,5 millions de réfugiés dans le monde, ils seraient aujourd’hui 4 fois plus (environ 13 millions). Les différents conflits actuels (Syrie, Ukraine, etc) se chargeant de battre rapidement ce triste record.


Ps: Chose étonnante, la carte indique qu’en 2012 il y avait 100 réfugiés français dans le monde (à 80% au Canada et aux USA). Ceux-ci devraient normalement, de par leur nationalité, être relativement à l’abri des dangers auxquels sont soumis les demandeurs d’asiles classiques. William Spindler, porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les Réfugiés, nous donne la réponse : il s’agit pour la plupart d’enfants ayant la nationalité française (nés en France de parents étrangers) mais qui fuient avec leurs parents la zone de conflit où leur famille était retournée.


Sources: www.therefugeeproject.org, www.jolpress.com, hyperakt.com/items/refugee-project, designandviolence.moma.org



The refugee project : une carte des réfugiés dans le monde depuis 1975

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dimanche 3 mai 2015

Une Carte interactive du Londres de Shakespeare

Cette ancienne carte, également connue sous le nom de « carte d’Agas » (ou Civitas Londinum) nous revient en version interactive grâce à Janelle Jenstad, de l’Université de Victoria en Colombie-Britannique.


Contemporaine de la naissance de Shakespeare (1564-1616), cette carte urbaine nous donne l’occasion de mieux connaître la capitale de l’Angleterre du 16ème siècle, très présente dans les œuvres du célèbre dramaturge. La ville y est déjà d’importance (on voit qu’elle commence à déborder de ses murailles) mais conserve un aspect médiéval avec, en périphérie, des scènes de la vie quotidienne : lessive dans les champs, récoltes agricoles ou entraînement des archers. Les rues, tavernes, églises, cafés et théâtres de l’époque y sont représentés avec une grande précision, mais vous aurez du mal à les retrouver aujourd’hui puisqu’ils ont pratiquement tous disparus à la suite du grand incendie de 1666.


Cette nouvelle version de la carte (qui était à l’origine gravée sur bois) est une mine d’information sur l’urbanisme de l’époque : de très nombreux bâtiments sont référencés et il suffit aujourd’hui de choisir sa thématique dans le menu de droite et de cliquer sur le bâtiment voulu pour voir apparaitre les principales caractéristiques de ce dernier, accompagnées d’une bibliographie des ouvrages d’époque qui le mentionnent.


Par exemple, ci-dessous, des informations sur les portes de la ville (ici la porte de la rue Bishop) :


Londres Agas


Ce mariage improbable entre une carte historique et la technologie moderne est ici particulièrement intéressant ; il nous permet de parcourir cette Londres médiévale, un peu à la manière de Google map aujourd’hui…


Si vous aussi vous voulez rêver de la vie quotidienne de Shakespeare et ces concitoyens c’est ici, sur le site « early – modern map of London ». Par contre, au vu du nombre de taverne dans toute la ville (seulement sept de référencées!) la vie y était certainement beaucoup moins agréable qu’aujourd’hui…



Une Carte interactive du Londres de Shakespeare

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dimanche 19 avril 2015

La carte Lego de J.R. Schmidt

Les cartes nous permettent d’observer le monde par l’intermédiaire de divers objets : posters à épingler au mur, globes terrestres et autres moulages plastiques topographiques. En voici un nouveau à ajouter à la liste : la représentation en lego! Vous savez, ces petites briques multicolores que vous assembliez minutieusement pour construire une belle voiture ou un château fort (1).


En y regardant de plus près avec un œil de cartographe, ces petites briques élémentaires sont une analogie parfaite des pixels qui composent les versions informatiques des cartographies actuelles ; une grande partie des représentations de données et des images satellites numériques est en effet au format raster et fournit ainsi une base naturelle pour recréer les formes du monde.


C’est précisément la méthode utilisée ici par l’artiste J.R. Schmidt pour représenter New York : une série de cartes pixellisées et des images satellitaires lui ont permis de codifier son paysage lego : les blocs aux couleurs étranges (en tout cas il ne me semble pas en avoir eu de cette couleur) sont associés pour produire une belle métaphore de la diversité et de la complexité de la grande pomme… La hauteur de ces blocs nous donne la skyline (2) de la ville avec ces buildings caractéristiques (on y distingue d’ailleurs nettement Manhattan). Les arrondissements environnants affichent des changements d’élévation plus subtiles et les couleurs s’estompent doucement à l’approche du fleuve Hudson et de sa mosaïque de bleus.


La carte en entier :


Carte Lego


Une carte originale et pleine de couleurs qui m’a rappelé celles de mon enfance.


Plus de détails sur le site Web de J.R. Schmidt ici.


(1): sauf si vous étiez plus férus de playmobiles. C’était généralement soit l’un, soit l’autre; les deux géants du jouet se partageant assez équitablement le cœur des petits français.


(2): ou  « panorama urbain » : vue partielle ou totale des immeubles et structures élevés d’une ville. On peut aussi le décrire comme la ligne d’horizon artificielle dessinée par la structure d’ensemble de la ville. On emploie souvent ce terme lorsque la présence de gratte-ciel donne à cette ligne d’horizon un caractère spectaculaire ou fortement reconnaissable (source : Wikipédia)


 


Sources : ICA, cargocollective.com/jrschmidt



La carte Lego de J.R. Schmidt

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dimanche 12 avril 2015

Nukemap, ou la guerre nucléaire interactive

En ces temps d’accord Américano-Iranien sur le nucléaire civil, voici une carte interactive très à propos, qui permet de visualiser les effets d’un bombardement nucléaire de votre ville, ou d’une autre que vous n’aimez pas (puisqu’ici c’est vous qui décidez).


Le sujet est un peu macabre mais, loin de vouloir effrayer, le créateur de cet outil souhaite simplement mieux faire comprendre les dangers de l’arme nucléaire en vulgarisant ses conséquences. Alex Wellerstein, Historien des sciences à l’institut de technologie Stevens (New Jersey), explique “Qu’une arme nucléaire émette 500 rem (ancienne unité de mesure des doses de radiation, remplacée par le sievert) de rayonnement sur un rayon donné signifie peu de chose pour la plupart des gens. Mais lorsque vous couplez cela avec une illustration de la distance sur une ville qu’ils connaissent bien, avec une description qualitative des effets, alors le sens devient très clair pour tout le monde.”


Le résultat est en effet clair et particulièrement précis puisque la carte nous permet de choisir un type d’ogive nucléaire (parmi les nombreuses variétés existantes actuellement dans les divers arsenaux  mondiaux) et de voir leur impact immédiat et les retombées en fonction de la direction du vent (sauf, bien entendu, si le nuage doit passer la frontière française).


Ci-dessous les dégâts causés par un bombardement de Lyon avec la bombe Tsar, le modèle le plus puissant jamais créé par l’ex-URSS :


Bombardement de Lyon


On voit qu’il faudra se trouver bien loin de la capitale des Gaules pour être un tant soit peu à l’abri : Bourg-en-Bresse, Mâcon et malheureusement également Saint-Etienne sont également touchés.


Les différents cercles concentriques représentent de manière très détaillée les effets sur la ville et ses habitants (les dommages étant bien entendu croissants à mesure que l’on s’approche de l’épicentre). En gros, si vous vous trouvez dans le cercle rouge vous êtes quasiment certain de mourir rapidement (et tous les immeubles sont détruits), si vous êtes dans la zone orange vous devriez mourir aussi, mais un peu plus tard…


En espérant que nous n’ayons jamais l’occasion de vérifier l’exactitude de ces simulations.


Sources : dailydot.com, bigbrowser.blog.lemonde.fr



Nukemap, ou la guerre nucléaire interactive

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dimanche 29 mars 2015

Les errances géographiques de CNN

Les cartes sont des outils extraordinaires ; elles nous aident à mieux comprendre le monde et l’histoire humaine. Inversement, elles peuvent parfois se révéler être des catastrophes totales où, pour une fois, un long discours aurait été plus explicite…


Il est certes facile de se moquer mais il faut bien avouer que CNN excelle dans cette dernière catégorie et donne parfois (souvent ?) le bâton pour se faire battre, au moins en ce qui concerne son très approximatif sens de la géographie mondiale. En voici quelques exemples :


CNN va à Hong Kong


Il est tout de même plus probable que cette ville soit Sao Polo, au Brésil.


CNN - Hong Kong



CNN va au Nigeria


Qui est en fait, ici, le Niger. Le Nigeria étant situé plus au sud, dans le golfe de Guinée.


CNN Nigeria



CNN va en Ukraine


Cette carte indique par contre le Pakistan, qui n’est pas sur le même continent…


CNN Ukraine



CNN va en Libye


Ici il y a eu confusion avec le Liban qui, à la décharge de la chaîne, possède également une ville appelée Tripoli.


CNN Libye



CNN va à Londres


Cette fois ça n’est pas tombé loin mais c’est un petit peu faux quand même, puisque Londres est plus au sud et non dans le Norfolk.


CNN - Londres



CNN va en France


Dans ce sujet sur le G20, Cannes est délocalisée en Galice, sur la côte atlantique espagnole (qui ne fait d’ailleurs pas partie du G20).


CNN - France


Un autre essai de cartographie de la France, également couronné de succès : cette carte représente les différentes villes françaises concernées par les émeutes des banlieues en 2005. On y découvre que Toulouse se trouve en Suisse, Strasbourg en Allemagne, Lyon dans le Massif central et Cannes à la frontière espagnole (la chaîne ayant définitivement du mal à situer cette dernière).


CNN - France 2




Les errances géographiques de CNN

Article publié sur le blog du site web de Pacha cartographie